Les nouveautés culturelles liées à la Grèce dans les musées, les livres, le cinéma, le théâtre, les disques.
Sommaire
- Le culte des icônes en Grèce – ESSAI de Katerina Seraïdari
- Ap. J.-C. – Roman, de Vassilis Alexakis
- Angélique Ionatos & Katerina Fotinari – CD : Comme un jardin la nuit
- Décrire et peindre – Essai sur le portrait iconique
- Les Sauvageons d’Athènes de Charalampos ORFANOS
- Frédéric Tavernier – CD, Dormition de Saint Jean le Théologien
- Phocée 1913-1920 – Le témoignage de Félix Sartiaux
- Katerina Vlahou – CD Thalassaki
- Frédéric Tavernier : Le Chant de Byzance (vol. 1)
- Kostas Axelos :
- Jacqueline de Romilly – Une amie nous quitte
- Michel Cacoyannis – Un grand cinéaste nous quitte
- Frédéric Tavernier : Le Chant de Byzance (vol. 2)
- Théo Angelopoulos – Mort d’un cinéaste
- Ta Limania Xena – Le groupe de Rébético se reforme
- Cornélius Castoriadis – Une Vie de François Dosse (La Découverte)
Le culte des icônes en Grèce – ESSAI de Katerina Seraïdari

Présentation de l’éditeur
À travers cette remarquable étude ethnographique
sur le culte des icônes de la Vierge dans la Grèce contemporaine, c’est au cœur même d’enjeux sociétaux majeurs que nous conduit cet ouvrage.
Revendications identitaires, relations entre hommes et femmes, entre tradition et modernité, sacré et profane et plus largement entre politique et religion :
autant d’interrogations centrales qui dépassent le seul cas de la Grèce et se posent avec acuité à une Europe en quête d’unité.
Biographie de l’auteur!:
Katerina Seraïdari est grecque, membre associée du Centre d’Anthropologie de Toulouse, docteur en anthropologie sociale et ethnologie (EHESS). Elle a enseigné trois ans à l’Université de Toulouse-Le Mirail.
Ap. J.-C. – Roman, de Vassilis Alexakis


Note de l’éditeur : Est-il vrai que le « ou » exprime la lourdeur comme le pense Victor Hugo et que le « r » évoque l’écoulement de l’eau comme l’affirme Platon ? Quelle est la durée moyenne de vie d’un mot ? Pourrait-on écrire un roman français en utilisant exclusivement des mots d’origine étrangère ? Pourquoi les grands singes utilisent-ils trois cris différents pour prévenir d’un danger ?
Une foule d’interrogations secondaires apparaissent autour de la question principale : quand les hommes ont-ils parlé ? Et qu’est-ce qu’ils ont dit quand ils ont parlé ? Quel a été le premier mot ?
Le problème fait d’autant plus rêver qu’il est difficile à résoudre. Il fallait donc un roman pour l’aborder. Le premier mot est avant tout l’histoire d’un homme, Miltiadis, né en Grèce, professeur de littérature comparée à Paris, qui aimerait, avant de mourir, connaître ce mot. Hélas, il meurt avant de l’avoir découvert. C’est sa soeur, une femme d’une soixantaine d’années, qui se chargera d’élucider l’énigme. Elle rencontrera des scientifiques de tous bords,squi lui parleront du cerveau humain, du langage des bébés, des chimpanzés et de l’homo sapiens, de Darwin et des créationnistes, de Rousseau et d’un roi d’Égypte qui avait fait élever ses enfants loin du monde pour voir dans quelle langue ils s’exprimeraient spontanément.
On verra évoluer autour d’elle plusieurs personnages ; Aliki, la femme du disparu, Théano, sa fille, Jean-Christophe, son ami de toujours, Bouvier, son vieux maître, un professeur de linguistique américain qui meurt dans les bras d’une femme dont il ne connaît pas la langue, une mendiante roumaine qui apprend le français sous la couverture qui lui sert d’abri, et Audrey, une jeune fille sourde, qui se prépare à participer à une représentation d’Antigone en langue des signes. Il semble que nos ancêtres gesticulaient beaucoup avant de commencer à parler, comme d’ailleurs nous continuons à le faire.
La passion que met cette femme à mener son enquête jusqu’au bout donne la mesure de sa détresse. Comme elle ne peut pas échouer, elle réussira.
Angélique Ionatos & Katerina Fotinari – CD : Comme un jardin la nuit

« Peut-on, en bonne théologie, représenter le Christ, à la fois homme et Dieu? Où doit s’arrêter le culte rendu aux « saintes images » ? Comment l’homme, « créé à l’image de Dieu », s’intègre-t-il dans cette vision hiérarchisée du visible et de l’invisible ? À ces questions fondamentales, qui furent au cœur de la crise iconoclaste des VIIIe-IXe siècles et de l’art byzantin, les réponses ne sont pas, ou pas seulement, religieuses. Elles sont à chercher dans la philosophie de la représentation de l’Antiquité finissante, dans les rapports entre un certain type de portraits peints et les mots codés de la description physique, dans une « réception » qui fait d’une image schématique le support de visions et de rêves, dans le passage de l’historique à l’imaginaire.
Reprenant et complétant la matière de plusieurs études qui se sont échelonnées sur plus de vingt-cinq ans, Gilbert Dagron cherche aussi à montrer la part d’iconoclasme qui subsiste dans le portrait iconique après que les théologiens eurent célébré le « triomphe des images », et les raisons qui poussèrent quelques grands initiateurs de la peinture moderne (Kandinsky, Matisse) à se réclamer de l’icône byzantine. II prend appui sur une iconographie choisie – mosaïques et peintures, monnaies, manuscrits illustrés –, autant de témoins d’une riche culture qui fut et reste l’un des modèles de l’esthétique européenne.»
Décrire et peindre – Essai sur le portrait iconique
de Gilbert Dragon (Gallimard, Bibliothèque illustrée des histoires)

« Peut-on, en bonne théologie, représenter le Christ, à la fois homme et Dieu? Où doit s’arrêter le culte rendu aux « saintes images » ? Comment l’homme, « créé à l’image de Dieu », s’intègre-t-il dans cette vision hiérarchisée du visible et de l’invisible ? À ces questions fondamentales, qui furent au cœur de la crise iconoclaste des VIIIe-IXe siècles et de l’art byzantin, les réponses ne sont pas, ou pas seulement, religieuses. Elles sont à chercher dans la philosophie de la représentation de l’Antiquité finissante, dans les rapports entre un certain type de portraits peints et les mots codés de la description physique, dans une « réception » qui fait d’une image schématique le support de visions et de rêves, dans le passage de l’historique à l’imaginaire.
Reprenant et complétant la matière de plusieurs études qui se sont échelonnées sur plus de vingt-cinq ans, Gilbert Dagron cherche aussi à montrer la part d’iconoclasme qui subsiste dans le portrait iconique après que les théologiens eurent célébré le « triomphe des images », et les raisons qui poussèrent quelques grands initiateurs de la peinture moderne (Kandinsky, Matisse) à se réclamer de l’icône byzantine. II prend appui sur une iconographie choisie – mosaïques et peintures, monnaies, manuscrits illustrés –, autant de témoins d’une riche culture qui fut et reste l’un des modèles de l’esthétique européenne.»
Les Sauvageons d’Athènes de Charalampos ORFANOS

Comment Aristophane tentait-il de faire rire de ce qui faisait peur dans la vie politique athénienne ?À vingt-cinq siècles de distance, une étonnante affinité apparaît entre les peurs que suscitent actuellement les « jeunes » des banlieues françaises et les fantasmes liés à l’éphébie athénienne, troublante période d’initiation à l’âge adulte. Dans un double mouvement d’inclusion et d’exclusion, la comédie ancienne construit une cité imaginaire capable de « naturaliser » tous ceux que la cité réelle reléguait à la marge de la société. Mais cette « tolérance » n’est que temporaire, elle prend fin avant la fin du spectacle dont elle constitue le noyau dramatique. Les hilarants agissements de la « racaille » au centre de la société comique légitiment son exclusion de la société réelle. Or, quand le héros comique chasse de son univers, à coups de pied ou de métaphores, tout ce que méprise ou redoute le citoyen « moyen » assis sur les gradins du théâtre, il ne se contente pas de mettre en scène l’évidence. L’imagerie ainsi convoquée par la comédie devient pertinente pour des personnages qui, dans la vie réelle, n’avaient pas – ou n’avaient plus – à craindre qu’elle leur fût appliquée. C’est ainsi que Cléon, le démocrate « extrémiste » qui suc
Frédéric Tavernier – CD, Dormition de Saint Jean le
Théologien

L’Association Egéo-Apmh et les éditions PSALMUS vous proposent de découvrir le nouveau CD de musique Byzantine qui paraîtra prochainement. Ce CD a été enregistré à Athènes sous la direction artistique de Lycourgos Angelopoulos par Frédéric Tavernier-Vellas accompagné pour les isons (bourdon vocal) par trois chanteurs du Choeur Byzantin de Grèce : Alexios Giannakopoulos, Damianos Serefoglou et Georgios Polychronakos. Nous espérons la sortie officielle du CD pour le mois de Novembre 2008.
Nous tenons à remercier l’Abbaye Cistercienne de Scourmont pour l’aide bienveillante et généreuse qu’ils ont bien voulu apporter à ce nouveau projet. Qu’ils en soient chaleureusement remerciés.
Le CD Le Chant de Byzance est désormais disponible dans la boutique Egéo-Store
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Phocée 1913-1920 – Le témoignage de Félix Sartiaux

Edition bilingue français-grec, Kallimages – 2008
Haris Yiakoumis, historien de la photographie, a récemment redécouvert les archives photographiques de Félix Sartiaux qui, aujourd’hui, avec les archives personnelles de l’archéologue sur les événements de Phocée en 1914, ont donné naissance à cet ouvrage.
C’est un hommage vibrant à celui qui chercha à intéresser la France et surtout Marseille à sa vieille métropole et à faire connaître aux héritiers des hardis voyageurs qui sont venus apporter en Gaule la civilisation hellénique, la persistance de ces souvenirs dans l’esprit des Français.
Katerina Vlahou – CD Thalassaki

La tradition d’interprétation de Melina Mercouri et de Nana Mouskouri en faisant connaître la chanson grecque en Europe.
Après une solide formation lyrique, et des études supérieures en harmonie et en ethnomusicologie, Katerina Vlahou oriente sa carrière vers la variété internationale et le chant grec. Elle se produit dans de nombreux concerts (dont le gala international de l’UNESCO), notamment avec le groupe Mandragore avec lequel elle interprète le répertoire populaire et traditionnel grec.
Le nouvel album de Katerina Vlahou « Thalassaki est disponible à partir du 10 avril 2009 chez Harmonia Mundi.
Extraits du disque www.playasound.com/frame.php?type=disque&nav=fiche&ref=ps66412
Frédéric Tavernier : Le Chant de Byzance (vol. 1)

Les plus belles hymnes de la semaine sainte, transmises par la grande tradition des chantres de Byzance, nous dévoilent toute la splendeur de la liturgie du carême en Orient…
Le CD Le Chant de Byzance 1 est désormais disponible dans la boutique Egéo-Store
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Kostas Axelos :

Dépêche de l’AFP du 04/02/2010
Le philosophe et traducteur français d’origine grecque Kostas Axelos, fondateur de la revue Arguments, est mort jeudi à l’âge de 85 ans, a annoncé à l’AFP son éditeur, les Editions de Minuit.
Né le 26 juin 1924 à Athènes, ce philosophe avait pris une part active à la Résistance pendant l’occupation allemande et italienne de la Grèce lors de la Seconde guerre mondiale puis pendant la guerre civile, comme journaliste, écrivain et théoricien communiste.
Après la guerre, il est exclu du parti communiste et condamné à mort par une Cour martiale. Il émigre à Paris en 1945 et poursuit ses études de philosophie à la Sorbonne.
Ce spécialiste d’Héraclite, chercheur au CNRS puis chargé de cours à la Sorbonne, écrit notamment « Marx, penseur de la technique » en 1961. Il publie en grec, en français mais aussi en allemand des écrits traduits en seize langues et donne des conférences un peu partout dans le monde.
Cofondateur de la revue Arguments, il dirigeait la collection du même nom aux Editions de Minuit.
Jacqueline de Romilly – Une amie nous quitte

L’académicienne Jacqueline de Romilly, spécialiste de la civilisation et de la langue grecques, est morte samedi à l’âge de 97 ans, indique, dimanche, son éditeur Bernard de Fallois. Née le 26 mars 1913 à Chartres (Eure-et-Loir) d’un père professeur de philosophie et d’une mère romancière, Jacqueline David a très vite été première : deux fois lauréate du Concours général, ouvert pour la première fois aux femmes en 1930, elle sera la première femme reçue à l’Ecole normale supérieure en 1933, puis à l’agrégation de lettres en 1936.
Professeur de lycée à partir de 1939, elle est nommée maître de conférences (1949), puis professeur titulaire (1951) à la faculté des lettres de Lille, avant d’être professeur de langue et littérature grecques à la faculté des lettres de Paris (1957-1973).
Elle a été la première femme professeur au Collège de France pour chaire « La Grèce et la formation de la pensée morale et politique » (1973-1984) puis la première femme élue à l’Académie des inscriptions et belles lettres (1975). Spécialiste de la civilisation et de la langue grecques, elle est l’auteur de très nombreux ouvrages sur cette période, notamment sur l’historien Thucydide, le théâtre d’Eschyle et d’Euripide et la guerre du Péloponnèse.
Michel Cacoyannis – Un grand cinéaste nous quitte

Le cinéaste chypriote grec Michel Cacoyannis, réalisateur du film Zorba le Grec, est mort lundi 25 juillet à Athènes, a-t-on appris auprès de sa fondation culturelle. Le réalisateur, âgé de 89 ans, souffrait de problèmes cardiaques, rapporte le quotidien grec I Kathimerini.
Né à Chypre, Cacoyannis est devenu internationalement connu avec Zorba le Grec, primé de trois Oscars en 1964.
Le film était une adaptation du roman de l’auteur grec Nikos Kazantzakis, Anthony Quinn, Alan Bates, Irène Papas, Lila Kedrova jouaient dans le film, sur une bande originale de Mikis Théodorakis, l’un des plus célèbres compositeurs grecs. Dans la scène ci-dessous, Zorba apprend à Basil, un écrivain britannique en visite en Grèce, à danser le sirtaki.
Son film Electre, tiré de la tragédie d’Euripide, a reçu le prix de la meilleure transposition cinématographique et le grand prix de la Commission supérieure technique du cinéma français en 1962 au Festival de Cannes, où il a été six fois en compétition au cours de sa carrière. Ces dernières années, Michel Cacoyannis avait dirigé la mise en scène de nombreuses pièces de théâtre, précise I Kathimerini.
Frédéric Tavernier : Le Chant de Byzance (vol. 2)

GRAND CHANT À LA VIERGE de Petros Bérétekis (1665-1725)
Le THEOTOKE PARTHENE compte parmi les plus belles œuvres de la période de la musique byzantine située après la chute de Constantinople (1453), dits « des grands maîtres ». Cette composition profondément émouvante met en musique la salutation de l’ange Gabriel à Marie, lors de l’Annonciation. Elle parvient, au -delà des mots qu’elle sert avec lyrisme, à introduire I’auditeur à une exultation toute intérieure.
L’ENSEMBLE LES SOLISTES DE LA MUSIQUE BYZANTINE
L’Ensemble Les SOLISTES DE LA MUSIQUE BYZANTINE, fondé par Frédéric TavernierVellas, est spécialisé dans le répertoire byzantin et métabyzantin.
Dans sa forme « Lutrin », qui est celle de cet enregistrement, l’Ensemble LES SOLISTES DE LA MUSIQUE BYZANTINE repose sur une οu deux voix de solistes : Frédéric Tavemier-Vellas, et trois paraphonistes qui tiennent la note égale (‘son οu Bourdon) : Malcolm Bothwell, Je an Christophe Candau et Antoine Sicot.
Le CD Le Chant de Byzance est désormais disponible dans la boutique Egéo-Store.
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Théo Angelopoulos – Mort d’un cinéaste

Le réalisateur grec Theo Angelopoulos est décédé mardi après un accident, a annoncé la télévision publique NET. Agé de 76 ans, il avait remporté la Palme d’or du Festival de Cannes et le Lion d’or à la Mostra de Venise. Le cinéaste a succombé mardi soir à une hémorragie cérébrale dans un hôpital près du Pirée, où il a été admis après avoir été renversé par un motard dans la rue, a précisé NET.Il souffrait de graves blessures crâno-encéphaliques ainsi que de plusieurs fractures, selon les premières informations de source hospitalière. Lors de l’accident, il était en train de tourner son dernier film, « L’autre mer ».
Figure emblématique du cinéma
Figure emblématique du « Nouveau cinéma » grec à partir des années 1970, qui a émergé après la dictature des colonels, Angelopoulos a réalisé une quinzaine de films, retraçant pour la plupart l’histoire et la société de la Grèce contemporaine, et caractérisés par de longs et silencieux plans sur fond de paysages de son pays. Il avait remporté en 1980 le Lion d’Or à Venise pour son film « Alexandre le Grand ». En 1998, le Festival de Cannes lui avait attribué sa Palme d’Or ainsi que le prix du jury oecuménique pour « L’Eternité et un jour », un long-métrage en forme de réflexion intense sur la mort, dans lequel jouait le Suisse Bruno Ganz.
Angelopoulos avait marqué la critique avec son chef d’oeuvre « Le Voyage des comédiens » (1975), un émouvant film-fresque de quatre heures traversant les épisodes douloureux de l’histoire grecque contemporaine, composé de longs et lents plans-séquences quasi silencieux propices à la réflexion, comme dans la majorité de son oeuvre.
Point de vue poétique
Né le 27 avril 1935 à Athènes, Angelopoulos a interrogé, de façon poétique et silencieuse, les problèmes sociaux et l’histoire de la Grèce, tout en posant un point de vue esthétique et expérimental sur le cinéma.
Après avoir voulu devenir écrivain ou poète, Theo Angelopolos, qui avait étudié le droit, avait poursuivi ses études à Paris en 1962 et 1963, à l’Institut des Hautes études cinématographiques (Idhec).
L’un de ses grands films « Alexandre Le Grand » (1980), dénonce le totalitarisme, entre rêve, méditation et mythes revisités. En 1984, « Voyage à Cythère » conte l’histoire d’un vieux communiste exilé en URSS après la guerre civile (1945-1947) et qui revient en Grèce, sans parvenir à raccrocher ses rêves à la réalité.
En 1986, Angelopoulos réalise « L’Apiculteur » avec Marcello Mastroianni dans le rôle-titre. Deux ans plus tard, il remporte le Lion d’Argent à Venise pour « Paysage dans le brouillard ».
Il avait démarré récemment le tournage de son dernier film, « L’autre mer », où il souhaitait évoquer la faillite de son pays et celle de l’Europe. « L’Europe était un rêve qui s’est effondré très rapidement », avait-il dit en juin.
(source : agences/dk/pima)
Voir le site officiel de Théo Angelopoulos
http://www.theoangelopoulos.com
Ta Limania Xena – Le groupe de Rébético se reforme

Le groupe TA LIMANIA XENA poursuit son compagnonnage, interprétant ici et maintenant l’écho de cette musique et de son esprit insoumis qui résonne toujours à l’heure de la mondialisation. Attention, le Rébétiko peut s’inviter dans les cœurs et y faire de longues et bonnes escales…
Cornélius Castoriadis – Une Vie de François Dosse (La Découverte)

Ce livre est la première biographie consacrée à l’une des plus grandes figures intellectuelles et politiques du XXe siècle : Cornelius Castoriadis (1922-1997). Jeune résistant grec révolutionnaire menacé de mort par les staliniens, il arrive en France à l’âge de vingt-trois ans, alors que l’engouement pour l’URSS est à son zénith. Il contribue alors à créer, avec Claude Lefort et Jean-François Lyotard, l’une des branches les plus vivaces de la gauche radicale, « Socialisme ou Barbarie », qui deviendra ensuite une revue mythique et l’une des grandes influences de Mai 68, notamment par sa critique de gauche des régimes dits « communistes ».
Économiste, philosophe, psychanalyste, militant politique, Castoriadis est l’auteur d’une oeuvre essentielle pour quiconque s’intéresse à la question de l’institution hors du cadre de l’État, dont il traite dans ce que l’on peut considérer comme l’un des maîtres ouvrages du XXe siècle, L’Institution imaginaire de la société (1975). Il n’a en effet cessé, en croisant l’analyse historienne et l’approche psychanalytique, de s’attacher à penser la conquête de l’autonomie comme condition de l’approfondissement démocratique.
Fruit d’une enquête menée auprès d’une centaine de témoins, cet ouvrage permet enfin de lever le voile sur cette figure hors norme et trop méconnue, qui est restée marginale jusqu’au bout, malgré son élection comme directeur d’études à l’EHESS au début des années 1980. Celui en qui Pierre Vidal-Naquet voyait un « génie », et Edgar Morin un « Titan de l’esprit », est pourtant très certainement appelé, en ces temps de grandes turbulences des souverainetés établies, à devenir l’un des penseurs-clés du XXIe siècle.